Dimanche 7 mai 2023. Bruxelles, hôtel Dominican. Très bien dormi mais réveillé tôt, vaine tentative de rendormissement, levé à sept heures. Le Jour ni l’Heure, “autoportrait” de la veille, pris par Pierre lors de ma conférence, et château de Belœil vu du bout de la grande pièce d’eau l’avant-veille, vendredi 5 mai 2023. Acta. 08:42:33 /////// Dicté le journal à Pierre, la journée d’hier. Bain. Taché de joindre Verwaerde, mais ratages divers, puis il se trouve d’autres projets, plus sémillants. Sortis vers onze heures, par une légère pluie. Gravi le mont des Arts. Entré dans la cathédrale, mais il y a un office. Suivi un peu la rue de la Loi puis la rue Royale, fait un léger détour vers le palais royal très en travaux, gagné la place Royale très mal tenue, été au musée royal de Beaux-arts assez déconcertant où nous avons néanmoins passé la plus grande part de la journée. “Old Masters” (sic, y compris pour le catalogue en français), Rubens pas à son meilleur, école hollandaise, puis musée Fin-de-siècle. Cherché en vain le musée d’art moderne et contemporains, jadis très riche, mais apparemment il n’existe plus, les gardiens disent que le conservateur leur a dit de dire, si on leur pose la question, que le musée d’Art moderne c’est là où l’on est, au “musée” fin-de-siècle — un peu décevant (et incompréhensible), mais beaucoup aimé Guillaume Vogels (ses paysages de “temps de chien”). Ennuis d’appareil photographique, plus de mémoire, dû procéder à un grand massacre de photographies déjà prises. Sortis à la fermeture à six heures, passé sur la place des Musées complètement salopée par les jeux d’enfants et les guinguettes comme beaucoup du reste, nous sommes demandés qui est le personnage dont la statue est là (Charles de Lorraine ?), continué à descendre, admiré la belle statue du Roi-Soldat par Alfred Coutance (la pauvre Élisabeth, en face, a eu moins de chance…), aperçu la galerie Bortier fermée (c’est là qu’était Macondo ?), rue de la Madeleine, place du Marché-aux-Herbes, rue des Bouchers, passé devant la maison de Maurice Béjart, rentré à l’hôtel vers sept heures et rempli ces Acta pour tâcher de gagner du temps demain matin. 19:44:36 /////// Sortis vers huit heures, entrés dans restaurant très voisin de l‘hôtel dont nous ressortons aussitôt parce que la sonorisation y est trop forte, tentés par un autre à l’angle de la rue des Bouchers mais il est trop plein et il faut attendre, finalement retournés à celui du premier soir, sur la Grand-Place, Le Roi d’Espagne. Cordon bleu (moi) et cassonade belge (Pierre), vin de Montepulciano , très bien, malheureusement nous sommes coincée entre la porte sui grince puis claque, toutes les trente secondes, et une vaste tablée de Brésiliens, où domine la voix d’une femme noire qui paraît subjuguer ses compagnons. Tour de la Bourse, justement, très en travaux et ceinte de palissades couvertes de propagande génocidaire officielle. Eentrés par les passages, acheté une bouchée de chocolat au café, 2 € 40. Rentrés vers dix heures. Lu un peu Le Carnet brun, journal intime (1865-1882), de Wagner. 1865-1882. Acta, mise à jour, 22:43:38 /////// Lu Wagner (Le Carnet brun), la préface au Bonnefoy de la Pléiade, puis Enzo Traverso. Éteint à minuit.
