Le tirage au sort a été clément avec l'équipe de France de rugby à 7 pour le tournoi de Paris qui se déroulera samedi et dimanche. Têtes de série après leur demi-finale à Londres, les Bleus affronteront le Japon, l'Écosse et la Nouvelle-Zélande.
En ayant fait le travail à Londres, où elle a atteint le dernier carré, l'équipe de France de rugby à 7 s'est offert un rang de tête de série et par conséquent, une poule relativement abordable pour le tournoi de Paris, ce week-end, dernière étape du World Series.
Les Bleus, actuellement huitièmes au classement mondial, affronteront successivement le Japon (15e), l'Écosse (10e) et la Nouvelle-Zélande (3e), qu'ils viennent de battre en quarts de finale à Twickenham.
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Pour la France, l'enjeu de ce tournoi sera de briller à domicile et de maintenir la dynamique positive de ces derniers mois (deux finales à Vancouver et Hong Kong) en vue du tournoi de qualification olympique européen de Colomiers, les 13 et 14 juillet. À cette occasion, seul le vainqueur du TQO décrochera son ticket pour les JO de Tokyo 2020 et la concurrence sera rude avec la présence notamment de la Grande-Bretagne, de l'Irlande, de la Russie ou de l'Espagne (12 équipes seront présentes au total).
En tête du classement mondial, il n'y a plus de suspense pour les quatre premières places qualificatives pour Tokyo désormais acquises aux Fidji, aux États-Unis, à la Nouvelle-Zélande et à l'Afrique du Sud. En revanche, le tournoi de Jean-Bouin décidera qui des Fidjiens ou des Américains, qui se tiennent en deux points, seront sacrés cette saison sur le World Series.
Les meilleures équipes du monde se retrouvent ce week-end à Paris pour y disputer le dernier tournoi du circuit mondial.
Le stade Jean-Bouin accueille ce week-end la grande fête du rugby à 7. Ce tournoi de Paris, dernière étape du circuit mondial ne permettra certes pas à l’équipe de France masculine de décrocher un billet pour les Jeux olympiques de Tokyo ni un titre de champion du monde que se disputeront les Etats-Unis et les Fidji.
Mais portés par leurs récentes performances au Canada et en Asie, les Tricolores espèrent bien faire le plein de confiance à un mois du tournoi de qualification olympique (TQO) de Colomiers. « On ressent déjà un grand essor sur les réseaux sociaux et sur les sites sportifs, confie Jean-Pascal Barraque le nouveau capitaine tricolore sur le site de fédération française de rugby. À Paris, de toute façon, le public est toujours derrière nous. »
Après avoir atteint la finale à Vancouver et Hongkong, les Français ont pour objectif à Paris de consolider leur huitième place au classement général et ainsi de faire partie des têtes de séries lors du TQO le 14 juillet prochain. « Tous les voyants sont au vert », estime l’entraîneur des Bleus Jérôme Daret, convaincus que ses joueurs peuvent décrocher leur billet pour Tokyo dès le rendez-vous de Colomiers sans passer par le tournoi de repêchage qui suivra, synonyme de dernière chance.
« Aujourd’hui, on sait qu’on peut y aller », affirme-t-il avant de viser plus haut encore : « Notre leitmotiv de travail depuis deux ans maintenant, c’est d’aller chercher une médaille olympique. » D’où la nécessité de briller à Jean-Bouin, malgré l’absence d’enjeu majeur. « Plus on gagnera en consistance, mieux ce sera pour envoyer des signaux forts à nos adversaires et en interne dans la construction de la confiance », estime Daret, qui veut profiter du soutien du public pour « peaufiner, continuer à progresser dans les formes de jeu. »
Le 1er et 2 juin se déroule la dernière étape du circuit mondial du HSBC World Rugby Sevens Series 2019 à Paris, au stade Jean-Bouin. L’occasion de découvrir une discipline aussi physique que spectaculaire.
Le 1er et 2 juin se déroule la dernière étape du circuit mondial du HSBC World Rugby Sevens Series 2019 à Paris, au stade Jean-Bouin. L’occasion de découvrir une discipline aussi physique que spectaculaire.
Le 7, ça va vite…
Vous éprouvez une certaine lassitude en regardant les joutes musclées, parfois peu captivantes, entre les équipes de Top 14, ou alors les désillusions à répétition du XV de France, le rugby à 7 est sûrement la solution. Ici, il n’est plus question de percussions enragées (correspondant à un certain style de rugby), de mêlées effondrées et de fautes à répétition… Bien au contraire. Durant quarante-huit heures, les rugbymen présents à Jean-Bouin vont proposer un jeu basé sur la vitesse, un jeu de mouvements avec des prises d’intervalles et les fameux «skills» (passes après contact), chistera ou encore les offloads.
…et c’est intense
Venus du XIII (l’ancien treiziste Sonny Bill Williams, aujourd’hui à XV, passé par le 7) ou transfuges du XV (Jean-Pascal Barraque ou Terry Bouhraoua pour la France), anciens sprinteurs (Perry Baker ou Carlin Isles pour les Etats-Unis), les joueurs du 7 sont de vrais athlètes. Relativement fins (plus secs que leurs homologues du XV, pas moins musclés), vifs, adroits mais aussi très mobiles (pour certains avec une pointe de vitesse avoisinant les 43 km/h ; 10 secondes sur 100 mètres), quand ils accélèrent, ça va vite, même très vite (trop pour certains ?). Il faut dire, l’effort est court (deux fois sept minutes, mi-temps d’une minute) et les joueurs doivent être capables de renouveler des performances à très haute intensité plusieurs fois dans le week-end tout en gardant leur lucidité et le sens tactique. Mieux vaut être en bonne condition physique.
Stars et outsiders
Fidjiens, All Blacks, Américains… tous les meilleurs seront à Paris. Parmi les candidats à la victoire finale, les joueurs du Pacifique, les «Flying Fidji» – vainqueurs de l’étape de Londres le week-end dernier – sont logiquement les favoris. Car les leaders au classement mondial sont des vrais magiciens. Capables de se sortir des situations les plus compliquées, ils sont les maîtres dans l’art de l’évitement et du «offload».
Mais les outsiders seront nombreux pour cette dernière étape de la saison. Et il y aura des enjeux à tous les niveaux. A commencer par les Etats-Unis (2e) qui n’ont que deux points de retard sur les Fidji. Les Sud-Africains (quatrièmes au classement mondial) ont, eux, leur titre de champions à défendre, mais aussi une place dans le top 3 mondial à accrocher au détriment de la Nouvelle-Zélande. Dans le bas du classement, la lutte pour le maintien dans le groupe mondial (entre le Kenya, le Pays de Galles et le Japon) est pleine de promesses.
Des Bleus en forme
Les Français ont, eux aussi, leur carte à jouer. Quatrièmes le week-end dernier à Londres, les Bleus enchaînent les bons résultats dans cette fin de saison et peuvent prétendre au dernier carré, pour cette huitième édition de l’étape parisienne du circuit mondial. Si l’équipe de France a alterné le chaud et le froid depuis le début de la saison, les coéquipiers de Jean-Pascal Barraque enchaînent les grosses performances depuis l’étape de Vancouver (Canada) au mois de mars. Leurs récents (bons) résultats devraient susciter la curiosité à Jean-Bouin, terrain habituel du Stade Français. S’ils parviennent à sortir de leur poule (composée de la Nouvelle-Zélande, de l’Ecosse et du Japon), ce qui est abordable, leur présence en quarts de finale leur assurerait la huitième place mondiale à l’issue de la saison (ce qui serait leur meilleure performance jusqu’à présent) tout en espérant que l’Argentine n’atteigne pas les demi-finales. De bon augure également dans l’optique de la préparation au tournoi de qualification pour les Jeux olympiques de Tokyo en 2020 – le rugby à 7 est devenu une discipline olympique en 2016 lors des Jeux de Rio – qui aura lieu cet été.