révarez est situé dans la commune de Saint-Goazec, dans le Finistère, en Bretagne. Construit à la fin du xixe siècle par James de Kerjégu, président du conseil général du Finistère pour accueillir ses relations mondaines, c'est, avec son parc ouvert au public, un important monument du Finistère.
Le château est à la fois un exemple du style éclectique, alliant les styles victorien et néogothique aux éléments de décor breton, et un prototype de la demeure équipée des plus récentes avancées technologiques de l'époque : ascenseur, chauffage central, eau courante, électricité... Sa porte en fer forgé, d'Achille Busson, fut en outre exposée et primée en 1903 au Grand Palais de Paris avant d'être installée au château.
Très endommagé en 1944 par un bombardement allié, il a depuis été racheté et mis en valeur par le conseil général du Finistère.
L'ensemble du domaine est inscrit au titre des monuments historiques depuis le 4 juin 20093. Il a également reçu le label « Patrimoine du XXe siècle »3, ainsi que la distinction Jardin remarquable.
Le nom de Trévarez est d'origine bretonne. Il viendrait de "Trev", qui signifie quartier (ou lieu habité anciennement), "are" désignant un relief ou une échine montagneuse. De nombreuses familles de la noblesse bretonne se succèderont dans ce manoir de la baronnie de Laz, dénommé aussi manoir de Trévaré2. Les terres qui en dépendent sont très vastes et sont composées de 5 paroisses : Saint-Goazec, Laz, Spézet, mais aussi Roudouallec et Guiscriff, dans le Morbihan.
Portrait de James de Kerjégu en 1893
En 1567, la baronnie est érigée en marquisat de la Roche par Henri III, au profit du chevalier Troilus de Mesgouez, qui fut page à la cour de Catherine de Médicis avant d'en être l'amant. Gouverneur de la ville de Morlaix, puis vice-roi de Nouvelle-France en 1578. Ce fut sa nièce, Anne de Coëtanezre4, marquise de la Roche et Laz, et épouse de Charles de Kernezne5, qui fit du manoir de Trévarez leur résidence ordinaire. Le manoir fut totalement reconstruit durant le xviie siècle.
Article détaillé : Saint-Thois#La seigneurie de La Roche-Helgomarc'h et le marquisat de La Roche-Laz.
Peu avant la Révolution française, les 2 600 hectares de Trévarez (dont 1200 ha cultivables, 700 étant des landes, et 700 autres étant des bois), le manoir familial et la chapelle, parviennent par héritage à Louise du Bot de Grégo6, fille unique de Charles-François Jules du Bot, marquis du Grégo7, épouse du vicomte Antoine-Henry d'Amphernet de Pontbellanger, qui fut chouan et qu'elle dénonça aux troupes de Hoche, lequel était son amant. Louise de Grégo réussira, grâce à ses relations, à épargner Trévarez des pillages révolutionnaires. Veuve, elle épousera alors le Général Bonté dans la chapelle de Trévarez.
Du passé seigneurial du site, il reste aujourd'hui le manoir, entièrement modifié puis modernisé en 1860 par François de Kerjégu, la chapelle Saint-Hubert, autrefois dédiée à Notre-Dame, puis reconstruite en 1699 et placée sous le vocable de saint Hubert, patron des chasseurs, et la Fontaine Saint-Hubert, datée de 1700, nichée au pied de l'actuel Château.
Lors de la Seconde Guerre mondiale, Trévarez servira, dès octobre 1939, pour y recevoir les objets classés et les collections des musées, du Pas-de-Calais.
En juillet 1940, le château sera réquisitionné par les forces d'occupation allemandes et sert de lieu de repos aux sous-mariniers de la Kriegsmarine postés au port de Brest entre deux missions en mer et aux sous-mariniers japonais postés au port de Lorient. Il fut bombardé par les Mosquitos de la Royal Air Force le 30 juillet 1944 sur les renseignements de la résistance française. Le château était pourtant inoccupé lors de l'assaut aérien. Le bombardement a atteint toute l'aile ouest du toit aux sous-sols, sur cinq niveaux, ainsi que les cuisines à l'est. Le salon d'apparat et les appartements de réception partiront en fumée.
Le château de Trévarez fut attaqué dans la nuit du 4 au 5 août 1944 par les sections "Verdun" et "Léningrad" du bataillon "Stalingrad".
Henri de la Ferronays meurt en 1946. Le château est laissé à l'abandon, en triste état. Le montant des dommages de guerre accordés à sa veuve, Françoise, sans enfants, n'est pas suffisant pour réparer les dégâts. Jusqu'en 1968, le Château sera laissé pour compte. Les tracés des jardins disparaîtront sous la friche, et le château éventré sera la cible de nombreux pillages. Les cheminées, carrelages et tuyauteries de cuivre seront pour la plupart arrachés. La végétation sauvage recouvrira une bonne partie du château.
C'est dans ce triste état que Paul et Octave de Ganay, derniers héritiers, neveux de Françoise, mettront en vente le Domaine de Trévarez, avec ses 181 hectares restants, en 1968. Il sera racheté par le Conseil général du Finistère, qui entamera une rénovation progressive, en commençant par l'extérieur du château et les jardins. La toiture du château sera restaurée en 1993, révélant sa structure métallique. Il manquera cependant une cheminée sur le nouveau toit, celle-ci ayant disparu lors du bombardement. Rouvert en 1971, le jardin, aujourd'hui de 85 hectares, est labellisé « Jardin remarquable »8. On y trouva une impressionnante colonie de chauves-souris, espèces protégées, dans les combles ou les sous-sols. Huit espèces différentes cohabitaient dans le château abandonné. Elles ont aujourd'hui un endroit spécial à l'entrée des combles.
Lors de la Seconde Guerre mondiale, Trévarez servira, dès octobre 1939, pour y recevoir les objets classés et les collections des musées, du Pas-de-Calais.
En juillet 1940, le château sera réquisitionné par les forces d'occupation allemandes et sert de lieu de repos aux sous-mariniers de la Kriegsmarine postés au port de Brest entre deux missions en mer et aux sous-mariniers japonais postés au port de Lorient. Il fut bombardé par les Mosquitos de la Royal Air Force le 30 juillet 1944 sur les renseignements de la résistance française. Le château était pourtant inoccupé lors de l'assaut aérien. Le bombardement a atteint toute l'aile ouest du toit aux sous-sols, sur cinq niveaux, ainsi que les cuisines à l'est. Le salon d'apparat et les appartements de réception partiront en fumée.
Le château de Trévarez fut attaqué dans la nuit du 4 au 5 août 1944 par les sections "Verdun" et "Léningrad" du bataillon "Stalingrad".
Henri de la Ferronays meurt en 1946. Le château est laissé à l'abandon, en triste état. Le montant des dommages de guerre accordés à sa veuve, Françoise, sans enfants, n'est pas suffisant pour réparer les dégâts. Jusqu'en 1968, le Château sera laissé pour compte. Les tracés des jardins disparaîtront sous la friche, et le château éventré sera la cible de nombreux pillages. Les cheminées, carrelages et tuyauteries de cuivre seront pour la plupart arrachés. La végétation sauvage recouvrira une bonne partie du château.
C'est dans ce triste état que Paul et Octave de Ganay, derniers héritiers, neveux de Françoise, mettront en vente le Domaine de Trévarez, avec ses 181 hectares restants, en 1968. Il sera racheté par le Conseil général du Finistère, qui entamera une rénovation progressive, en commençant par l'extérieur du château et les jardins. La toiture du château sera restaurée en 1993, révélant sa structure métallique. Il manquera cependant une cheminée sur le nouveau toit, celle-ci ayant disparu lors du bombardement. Rouvert en 1971, le jardin, aujourd'hui de 85 hectares, est labellisé « Jardin remarquable »8. On y trouva une impressionnante colonie de chauves-souris, espèces protégées, dans les combles ou les sous-sols. Huit espèces différentes cohabitaient dans le château abandonné. Elles ont aujourd'hui un endroit spécial à l'entrée des combles.
Le château est édifié en kersantite (ou pierre de Kersanton) et en brique, sa charpente métallique était innovatrice sur un tel bâtiment, et il a été sélectionné pour son architecture à l'Exposition universelle de Saint-Louis de 1904. Le domaine dans sa totalité est inscrit au titre des monuments historiques le 6 avril 2009, incluant le manoir, la ferme expérimentale, les communs ainsi que les stalles conservées des écuries, le logis, la chapelle des deux maisons de fonction, les chenils ainsi que le pavillon de garde de Cavarno3. La grille en fer forgé de la porte d'honneur fut exposée et primée au Grand Palais à Paris en 1903.
Façade Nord du château.
L'architecte a fortement travaillé sur les volumes et les différents styles architecturaux, conférant à la bâtisse cette forte allure néogothique, à la fois château fort et château fantastique de contes de fées. Les faux mâchicoulis, pinacles et autres gravures sur l'extérieur du château, soignées au détail et propres au style néogothique, font référence à la Bretagne, à la chasse, ou aux symboles nobles de tous les temps : feuilles de chênes et glands gravés sur les gouttières, fleur de lys, les parements de brique sont de style Louis XIII... Le château est considéré comme un des sommets de l'« historicisme », courant architectural qui prétend réutiliser les formes du passé9.
Les ouvertures pratiquées sont bien souvent différentes sur les trois ailes du château, et l'abondance des motifs décoratifs démontre la richesse des maîtres de maison. Les 4 tours sont toutes dissemblables. Certains éléments du palais servent à donner une impression d'unité, comme les hautes cheminées ou les bandeaux de pierre sur la façade.
Cet ensemble de 85 hectares, parsemé de clairières ornementales et d'allées empierrées, comprend le parc paysager et les jardins ainsi que leurs fabriques : le bassin de la Chasse et les fontaines du jardin Renaissance, en face de la façade Ouest, les deux vasques et le cadran solaire du jardin régulier, les deux statues des enfants maîtres-chiens, les grilles et les piliers des portails d'accès.
Il comprend aussi la fontaine du Lion et la fontaine Saint-Hubert, la terrasse sud, les anciens jardins en terrasses, la maison du jardinier, la serre attenante, le verger et le potager et leurs serres (autrefois équipées de chauffages à eau modulables) avec leurs murs de clôture et le bassin central du potager, la cressonnière, le vivier, l'étang artificiel, ainsi que les infrastructures hydrauliques (le réservoir, les canalisations, les vannes)3.
Le parc abrite aussi la chapelle Saint-Hubert et, à proximité, un cimetière préhistorique.
Ce parc, en tant que jardin mixte, est un jardin remarquable8,10. Il s'agit à l'origine d'un vaste parc à l'anglaise de 85 ha, planté de nombreux arbustes ornementaux (par exemple, on y trouve encore aujourd'hui 160 camélias centenaires), au sein duquel se nichent plusieurs jardins : la carrière romantique, le "jardin japonais", le jardin italien, le jardin régulier… La mise en scène des points de vue vers et depuis le château à l'aide des structures végétales (arbres portes, plantes de terre de bruyère, etc.) caractérise l'architecture du parc originel.
En 2014, l'ancien potager clos a également été ouvert aux visiteurs. Avec le Labotanique, installé dans la grande serre en 2015, il complète la réouverture des anciens jardins vivriers, où est implantée une bonne partie des collections.
À l'abandon de 1939 à 1968, le parc a été continuellement réaménagé de 1968 à nos jours. Depuis cette date, il est organisé en quadrants, correspondant aux quatre saisons, avec un genre emblématique pour chacune d'elles : le Camélia pour l'hiver, les rhododendrons (et azalées) pour le printemps, l'hydrangéa pour l'été, et les érables et autres feuillages colorés à l'automne. Après l'ouragan dévastateur de 1987, ont été créés par le paysagiste François Brun de nouvelles allées de promenade dans le bois, un ruisseau artificiel en contrebas de la cascade et des fontaines contemporaines11
Il abrite aujourd'hui la Collection Nationale des cultivars du genre Rhododendron, avec environ 700 variétés, les Collections Agréées des cultivars ainsi que des espèces botaniques du genre Camellia, dont certaines extrêmement rares, ainsi que de vastes collections de plantes de terre de bruyère (Camellia, Hydrangea, Pieris...), ainsi que d'arbres divers, tels que les érables japonais, chênes, tulipiers de Virginie, tilleuls argentés, ainsi que plusieurs espèces de conifères centenaires (pins de Monterey, pins sylvestre, Sequoia, Sequoiadendron, Sciadopitys, Thujopsis, Thuja plicata 'Aurea').