Saint-Gilles (en néerlandais Sint-Gillis) ou Saint-Gilles-lez-Bruxelles (nl Sint-Gillis-Obbrussel, en latin Municipium Sancti Ægydii Obbruxelæ) est l'une des 589 communes de Belgique et une des 19 communes de Bruxelles-Capitale. Elle est officiellement bilingue comme toutes les communes de Bruxelles-Capitale.
En octobre 2009, elle comptait 47 276 habitants (Saint-Gillois) pour une superficie de 2,51 km2, soit 18 835 habitants/km². Elle est située dans le centre-sud de Bruxelles, juste au sud de Bruxelles-ville. Elle est nommée en l'honneur de Gilles l'Ermite.
La commune se caractérise notamment par une population hétérogène du point de vue de l'origine culturelle. On note par exemple la présence d'importantes communautés d'origines étrangères : française, grecque, marocaine, polonaise, espagnole, portugaise et brésilienne essentiellement.
Depuis 1985, son bourgmestre est le socialiste Charles Picqué, également ministre-président de la région Bruxelloise. Tout au long de ses mandats successifs, Charles Picqué a été la plupart du temps « bourgmestre empêché » de la commune, ne pouvant officiellement siéger en raison de ses autres mandats régionaux, fédéraux ou au sein du Gouvernement de la Communauté française. Il a donc été remplacé par différents « bourgmestres faisant fonction », qu'il désigne, même s'il garde clairement la main sur les affaires communales.
La commune rassemble des quartiers parmi les plus chers de la capitale, comme la place Janson. De nombreux quartiers restent cependant populaires, ce qui donne à la commune une forte mixité sociale. Cependant, Saint-Gilles connaît un mouvement de gentrification. Le prix de vente des logements a plus que doublé entre août 1997 et août 2007, et a continué d'augmenter depuis, malgré une baisse temporaire en 2009. Les prix des loyers, lissés par la loi sur les baux, sont également en augmentation.
Saint-Gilles est la commune où se situe la Gare de Bruxelles-Midi, une des trois grandes gares bruxelloises, avec ses terminaux TGV, Eurostar et Thalys.
Elle est limitrophe des communes de Bruxelles-ville, Forest, Ixelles et Anderlecht.
La commune est une de deux communes de la Région de Bruxelles-Capitale à n’être pas d’un seul tenant, l’avenue Louise, partie de Bruxelles-ville, la divisant en deux près de la Place Louise. (Ixelles est la deuxième commune divisée en deux, aussi partagée par l'Avenue Louise.)
Histoire :
Après la construction de la seconde enceinte de Bruxelles au xive siècle, la culture maraîchère se développa dans l'actuelle commune de Saint-Gilles, extérieure à l'enceinte. Ces cultures maraîchères prirent peu à peu une extension considérable puisque toutes les terres arables furent progressivement transformées en surfaces de cultures, notamment grâce à des travaux d'assèchement. Les maraîchers durent trouver des moyens d'encore augmenter leur rentabilité afin de faire face à la démographie galopante de Bruxelles.
Il semble que ce soit vers le milieu du xviie siècle que les Saint-Gillois créèrent un nouvel hybride de chou qui se cultivait verticalement et occupait donc moins d'espace. Cette culture très rentable occupa rapidement de grands espaces, et cette culture intensive valut aux Saint-Gillois le surnom de « Kuulkappers » (coupeurs de choux).
Ce n'est qu'à partir de la seconde moitié du xixe siècle, que Saint-Gilles connut l'urbanisation en prenant un air de « faubourg » de la capitale. Jusqu'en 1850, ce qui s'appelait Obbrussel Saint-Gilles, n'était rien de plus qu'un village comptant un peu moins de cinq mille habitants, et en 1860 on en dénombrait près de 6 800. Parmi ces habitants, il y avait un grand nombre de citadins émigrés venus s'installer « à la campagne », tout en souhaitant rester proche de la ville. Il y avait notamment des artisans, des entreprises industrielles, des moulins à moudre le grain,... La majeure partie de la population était constituée de modestes maraîchers et cultivateurs de légumes. Mais on trouvait aussi plusieurs vastes exploitations agricoles appartenant à de grands propriétaires fonciers. Le souvenir de ces derniers a été conservé à travers certaines rues ou squares qui portent les noms des familles des barons Bouvier, Berckmans, Crickx et Parmentier.
Saint-Gilles est l'une des communes les plus pauvres de Bruxelles, en raison des faibles revenus de ses habitants. Le bourgmestre Charles Picqué a ainsi initié des politiques visant à modifier la sociologie de certains quartiers pauvres de sa commune, surtout dans le bas de Saint-Gilles. Les projets visant, depuis 1992, à installer une grande zone de bureaux aux abords de la gare du Midi en sont l'exemple le plus frappant. Ces projets, accompagnés de différents plans d'expropriation concernant les habitants de quatre îlots du quartier Midi, sont menés au nom de l'utilité publique et de l'extrême urgence. Ils sont toujours loin d'être achevés en 2009.
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